Vivre sans sa côte, comme amputé.
Ne faire les choses qu’à demi-moitié
Pour ne jamais atteindre le but
Aucun n’étant fixé, naviguer à vue
En eaux troubles et tristement malodorantes
S’enorgueillir du statut d’âme indépendante
Décadente, exultant à pourfendre la catin
Jouir puis se blottir dans son habituel coin ;
Après le match, les bières, les cris et les rires
Raccompagner les amis, s’efforcer de sourire
Quand on réussit, tout seul, à nouer une cravate.
Vivre sans sa côte, comme estropié.
Car si Dieu s’empressa de faire l’homme en premier
C’est bien une femme qui le fît marcher…
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