mercredi 11 décembre 2013

MI-BELLE, NI BELLE (poème par Eugenio)

Dieu qui est grand devrait, parfois
Nous prêter ses grands yeux.
Les nôtres, à raison, ne verront rien
De beau, derrière l'hideux
Comme nous ne pouvons sonder les cœurs
Ni refréner ce tic
Devant l'invite à sourire d'une belle hémiplégique.



Dieu qui est grand, n'est-Il pourtant pas
Un brin paresseux ?
Lui qui ne vous fît qu'un beau sein
Dru au lieu de deux
Faussant d'un parfait coup de maître
Une callipyge statue
Imparfaite qu'à moitié mais du populeux canon, exclue.

Quand l'on a vu avec quelle passion
Troyens et Grecs s'éventrent pour Hélène
On se dit que cela a du bon
Qu'ils vous trouvent si vilaine
Et qu'ils courent mourir cocus et cons
Pour une quelconque sirène.

Soyez borgne ou grosse à volonté
Tant que vous souriez jusqu'aux oreilles
Je serai attentif à votre surdi-mutité
Et j'épellerai chaque décibel
Pour vous si belle non pas à moitié
Mais bien en entier naturelle.

1 commentaires :

Thierry B. a dit…

Magnifique de bonté et d'intelligence !
Merci pour elle, elle qui mérite au moins autant d'amour que les autres.
C'est bien écrit, c'est beau !!