mercredi 6 juillet 2011

SCÈNES DE CRISE, SCÈNES DE CRIME (poème par Eugenio)



À la Puerta del Sol, des Blancs imitent des Arabes !
Ce ne fût jadis que pour l’Algèbre et les kébabs,
Mais cette fois ils campent en plein centre ville
Scandant des slogans aussi divers qu’hostiles.

Certes il n’y a ici aucun massacre de civils par lot
Mais l’épidémie se repand plus vite que E. Coli,
Elle gagne la France et gronde sous les pavés d’Italie
Attendant la prochaine bourde de Don Silvio.

En vérité tous sont des terroristes à la solde d’Al-Qaïda :
Voila la version officielle de Sanaa, empruntée à Tripoli.
Or pour une fois qu’il use des mots de Dame Hillary
Le vieux panafricain se fait sèchement passer à tabac ;

Il joue aux échecs, mais nul doute que la note sera Saleh
Comme cet obus visant sans honte une mosquée
Pour que les complices d’hier, avec le flegme de Judas
Se muent en moralistes lors d’un procès par contumace.

Fort heureusement, il reste un Russe aux Nations Unies,
Son veto laisse juste le temps à Bachar le boucher
De faire le ménage, tout bien nettoyer et refouler
Son trop plein de mécontents chez l’ami de Turquie,

Qui lui s’acharne à ameuter les autres, s’occupant
À troquer une pimbêche contre un pervers au FMI,
Glaner plus d’indices contre un Mladic mourant,
Où à se pencher en avant à chaque revers de Na Li.

Parce qu’ennuyés par le plus-que-parfait style de Rafa !
Pour elle un premier Roland Garros avant le fiasco,
Car comme dirait la femme à l’inspecteur Colombo :
« Quand c’est Chinois, ça va …mais ça ne dure pas.»