mercredi 28 septembre 2011

CASUS BELLI (poème par Guy)


On pense mieux savoir le début d’une guerre que sa fin ;
Le fait est qu’on les connait tous les deux aussi moins bien…
Est-ce la trace d’un anneau coulant, à l’excès serré,
Ou l’empreinte ridée des pas du temps dans le sablier.

Si j’avais su mes idées aussi peu inspirées,
Et le tranchant de tes mots aussi bien acéré,
Peut-être qu’il manquait des haies sur la piste,
Des marches à monter disparues à l’improviste.

Et nous voilà un peu trop tôt à rendre nos mémoires,
Réfugié au papier, pleutre muet fuyant les histoires
Car désormais, ils sont largués à dose létale,
Les mots nucléaires armés sur le lance-missile buccal

Qui explosent dans une épaisse fumée pointant jusqu’aux augures,
Alliés d’une autre époque, alors prosélytes d’un nous deux heureux,
Désormais tombés en disgrâce, prophètes d’un avenir orageux;
Dont on se détourne, de peur de sentir les exhalaisons de la pourriture ;

Car pour le corps et son printemps, une seule galipette suffit
Le temps d’une armistice, négocier un cessez-le-tout-moi,
Qu’aux aurores, la belligérance fasse feu de tout toi et moi
Vu que le bonheur auquel on prétend a bien du mal à sortir du lit…

1 commentaires :

Eugenio D. a dit…

Il est plus difficile de faire la Paix
Avec ses Alliés d'hier qu'avec ses vieux ennemis.
Mais là,les enjeux vont au delà de votre seul nid,

Pensez y,au moins avant de tirer vos épées...