mercredi 18 septembre 2013

MEA CULPA (poème par NoOne)

Dites-moi, de vous à moi très chère
Combien d’émois ai-je fait naître en votre chair
Votre joie de vivre, momifiée comme une détestée chimère
Ce froid où, je vous ai plongée, vous femme comme ma chère mère

Le regret m’assaille ce jour d’hui ; les souvenirs me fourvoient
Me laissant pantois comme un pois supportant malgré lui tout un poids
Comment n’ai-je pu voir que ma douleur et votre malheur étaient siamois
Comment ai-je pu me laisser autant aveugler et penser que vous étiez si à moi ?

Souvenez-vous, je vous désirais mienne, et vous aurais défendue de toutes hyènes
J’ignorais encore que l’amour le plus fort n’avait de revers qu’une très forte haine
Que quiconque n’en était pas digne devrait s’accommoder de ses tranchantes chaines
Et me voilà, sur cette falaise, pleurant comme qui vient de mettre bas, une chienne

Chaque minute de ces années où j’ai haï votre départ, a un goût amer
Je n’ai plus d’autres choix que de confesser au monde mon désarroi
de vous savoir pour l’être que je suis, aussi accessible qu’une martienne
Nous nous sommes aimés sans nous mériter ; ce jour, je vous fais don de mon Amitié