Une brise fraîche sur nos peaux échaudées
Mon souffle chaud; ses ardeurs tempérées
Ma respiration saccadée ; sa nudité dévoilée
Nos corps enlacés. Qui, le premier, dira mot?
Caressés par la fatigue, bercés par le silence
L’heure d’avant, dans nos corps, encore se ressent
Et nos calories brûlées dans le feu du désir
Sur nous, répandent des cendres de gêne
Le temps d’une heure, se sont échappés
De nos lèvres entrouvertes ou mordillées
Râles, soupirs, cris, et autres interjections
Pourtant, nous voici à présent sans voix
Le désir, dans un simple regard échangé,
De nous, s’était rendu l’impitoyable maître
Nous dictant sa loi sans nul besoin de fouet
Mais avec l’énergie d’une bombe à neutrons
Ou était-ce l’effet de l’alcool, de la musique
De la chaleur dégagée par tous ces corps
Endiablés, sur la piste de cette discothèque
Où tous se révélaient, vrais australopithèques
Ainsi, vers elle, je me suis lentement dirigé
Alors qu’à ses lèvres, la vodka, elle a portée
Se donnant du courage pour se retourner
Et sans mot, me faire victime d’un brûlant baiser
Caresses, suçons, mâchouilles, griffures…
Et nos vêtements qui se faisaient absents
Et cette porte que du plat d’un pied j’ouvris
Et ce lit, témoin de notre fusion passionnelle
S'en vint alors la minute ; celle après l’apothéose
Celle, aussi longue que l’heure qui l’a précédée
Interminable tel l’infini vers lequel elle se dirigeait
Portant en elle ce mélange de bonheur et de regrets
En cette minute, qui donc, le premier, dira mot ?
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1 commentaires :
J'adore ce poème.
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