mercredi 3 juin 2015

LE COEUR A SES RAISONS QUE LE TEMPS IGNORE (par Maxime Petoh)

Alors oui, peut-être qu’il n’y a rien que n’emporte le temps.

Avec le temps s’estompe la douleur, la plaie peu à peu se cicatrise et, la cicatrice elle-même voit avec le temps une peau neuve, pleine de vie la recouvrir...


Mais s’il n’y aurait rien que n’emporte le vent, assurément le temps lui, apporte souvenirs et réminiscences.

Les images vous défilent les unes après les autres dans la tête, s’enchaînent les unes aux autres dans la pensée,

S’emperlent les unes en-dessous des autres sur le chapelet du regretté passé.


Vous reviennent alors à la surface,

Les disputes pour un« OUI» ou pour un « NON»

Que savaient habilement réconcilier un

«Et pourquoi pas ?» du cœur.


Avec le temps, on devient solitaire c’est-à-dire vivre en mémoire.

Ressasser vos premières fois (vos échecs),

Vos tentatives (vos victoires).


Ressasser à n’en plus avoir mal...


Chaque souvenir rajoute son lot d’amour,

D’autres images leur lot de haine.

Mais le temps n’emporte pas les sentiments et,

Entre l’Amour et la Haine, il n’y a qu’un cœur


A tort, on finit par se dire un homme en chasse un autre,

Une femme en remplace une autre.

Mais le rythme effréné de nos conquêtes atteste bien qu’il s’agit de la peur d’être seul plutôt que le désir de remplacer l’âme sœur partie avec votre cœur.


Quand bien même, on arrive à se réjouir avec une autre,

Bien vite, on se rend compte dans l’intimité de notre nuit

 Que le bonheur n’est pas dans les bras de celle à qui on pleure

 « Je t’aime»,

Mais, coincé dans le lobe de celle restée sourde face à nos sentiments.


Oui avec le temps, s’estompe la douleur,

Oui la plaie peu à peu se cicatrise,

Et oui, la cicatrice elle-même voit avec le temps une peau neuve,

Pleine de vie la recouvrir...


Mais cette peau en recouvre une autre, bien en-dessous : agonisante !

Au fond ce qui ressemble à de l’oubli, à l’abandon,

Au ressentiment, est une hibernation de nos sentiments...

Et dans « Hibernation » il y a berne !


Voilà, probablement, le temps met tout en berne ! "